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L’arnaque du sel iodé


Il y a une crise de l’iode aujourd’hui en grande partie à cause de l’arnaque du sel iodé.
C’est une recommandation officielle qui dit qu’on peut consommer une dose suffisante d’iode à partir du sel iodé.
Extrait du livre “La crise de l’iode, tous carencés ?” à vous procurer absolument pour comprendre l’impact de l’iode sur la santé.
 
Quelle quantité d’iode peut-on absorber du sel iodé ? Le savez-vous ? On ne sait pas vraiment, parce que des informations fallacieuses ont créé une arnaque en trois parties. Les lanceurs d’alerte doivent mettre en question ces recommandations officielles parce qu’elles sont basées sur de fausses informations et sur des hypothèses qui ont été prouvées fausses et qui sont dangereuses. Le rapport de P. K. Dasgupta et ses confrères, intitulé « Iodine nutrition : iodine content of iodized salt in the United States (1) » discute de ce qu’ils appellent « l’écart en iode ». L’écart est la différence entre la dose d’iode qui est supposée être présente dans le sel iodé et la dose qui peut être effectivement mesurée quand vous vous servez de ce sel. Les chercheurs signalent également que le sel n’est pas un produit facile à enrichir parce que le chlorure, qui est un halogène, est en compétition avec l’iode, ce qui le rend moins efficace.

Arnaque numéro 1

Un gramme de sel iodé est censé contenir en moyenne 0,075 microgrammes d’iode. Mais cette mesure est prise à l’usine. Au moment où le sel arrive dans un supermarché, la moitié de l’iode contenu dans le paquet fermé s’est « évaporée », ou comme le diraient les scientifiques, le sel s’est « sublimé » dans l’air. Une fois que vous apportez le paquet de sel dans votre cuisine et que vous l’ouvrez, plouf, de l’iode s’en échappe encore. Plus vous gardez le sel longtemps, moins il y a d’iode dans le sel. L’iode est instable dans le sel. Dasgupta et ses confrères rapportent qu’un paquet de sel iodé ouvert perd la moitié de sa dose d’iode en vingt à quarante jours. Depuis combien de temps avez-vous ce paquet de sel iodé dans votre cuisine ? Quand on prend en compte la perte d’iode dans l’air, la consommation effective d’iode par le sel est complètement théorique. La quantité qui est ajoutée au produit n’est pas celle que l’on obtient lorsqu’on met du sel sur ce qu’on mange. Faites le calcul. Pour résumer, personne ne sait quelle quantité d’iode on peut absorber en mangeant du sel iodé. Il y a trop de variables. Est-ce que le sel a été stocké longtemps avant que vous l’achetiez ? Vivez-vous dans un endroit humide ou chaud ? Depuis combien de temps le sel est-il dans votre placard, c’est-à-dire depuis combien de temps l’iode s’évapore-t-il dans le reste de l’univers ?

Iode : élément chimique de numéro atomique 53 (symbole I).
Le mot « iode » est dérivé du grec « iodes » qui signifie « violet », ce nom a été proposé par le chimiste et physicien français Louis Joseph Gay Lussac en référence à la couleur violette des vapeurs obtenues par chauffage de cristaux de diiode.

Arnaque numéro 2

Mais disons que vous êtes une personne lambda, que vous habitez juste devant la plus grosse entreprise de production du sel et que vous obtenez le sel iodé le plus frais possible. Qu’est-ce que vous obtenez ? Même le sel iodé le plus concentré n’est « biodisponible » qu’à 10 %, ce qui veut dire que vous ne pouvez en absorber qu’une fraction. Des ions iodures peuvent être ajoutés au sel, mais rappelez-vous que le sel est du chlorure de sodium. Les ions chlorures et les ions iodures font tous les deux partie de la famille des halogènes, donc ils sont en compétition dans le corps pour les mêmes récepteurs. Les ions chlorures ont la capacité d’annuler certains des bienfaits des ions iodures. À nouveau, faites le calcul vous-même. Vous n’absorbez que 10 % de ce que les gens qui travaillent dans cette entreprise mettent dans le sel. Contrairement à l’iode qui était ajouté à la farine sous forme d’iodure de potassium, l’iode dans le sel est difficile à absorber. Vous pouvez certainement ingérer un peu d’iode en mangeant du sel iodé, mais ce que vous absorbez n’atteindra pas forcément les bons endroits dans votre corps.

Arnaque numéro 3

Mais disons que vous êtes une femme devant l’usine de production de sel et que vous obtenez le sel le plus frais possible biodisponible seulement à 10 %, vous pourriez quand même absorber une dose qui puisse vous protéger, non ? Une dose qui puisse vous protéger si, disons, vous en mangiez 500 grammes par jour ? Non. Pas si vous êtes une femme. Le sel est iodé avec de l’iodure de potassium qui peut aider la thyroïde par exemple. Mais les seins et les ovaires ont besoin d’iode autant que d’ions iodures. Cette fois-ci, vous pouvez laisser tomber les calculs et passer directement au fait scientifique. Les femmes ne prennent pas la bonne sorte d’iode.

Y a-t-il la moindre raison de consommer du sel raffiné iodé à notre époque de crise de l’iode ?

La réponse est la suivante :
1. Seulement en cas d’urgence si vous n’avez pas de sel non raffiné.
2. Seulement si vous n’avez pas les moyens de vous supplémenter en iode.
Prendre juste du sel iodé comme source d’iode ne bénéficie qu’aux communautés trop pauvres pour se procurer une autre sorte d’iode. Ioder le sel a été décidé pour prévenir les goitres, rien d’autre. La dose minimum d’iode apportée par le sel iodé est un standard qui correspond au « standard du goitre », mais qui ne reflète absolument pas les besoins des autres organes. Quand on considère toutes les maladies que l’iode permet de prévenir, ce standard du goitre pour l’iode, mis au point par le gouvernement, est un standard désespérément bas. Radiner sur l’achat de l’iode, qui n’est vraiment pas cher, veut dire que l’on doit payer pour des problèmes bien plus importants en aval. Un autre détail à considérer est que les sels raffinés apportent souvent une dose de produits chimiques anti-agglomérants à base d’aluminium. Je ne prendrais pas de sel raffiné contenant de l’aluminium à moins d’avoir beaucoup d’argent liquide caché dans une chaussette pour guérir mon Alzheimer futur.
1. L’article n’est disponible qu’en anglais sur www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18351111. Son titre pourrait se traduire ainsi : « L’iode comme nutriment : le taux d’iode dans le sel iodé aux États-Unis ».
Un livre à découvrir sans tarder pour comprendre pourquoi l’iode a disparu de notre alimentation et de la médecine, constater les graves conséquences sur notre santé d’avoir ainsi « oublié » l’importance de l’iode et savoir quoi faire pour y remédier.
Pour vous y aider, consultez un professionnel de santé naturelle qui saura vous conseiller !

Portez-vous bien !
 Florian KAPLAR
Diététicien-Naturopathe
© Naturo-Passion.com
 

3 réflexions sur “L’arnaque du sel iodé

  • Merci pour cet article très intéressant Florian; consciente que l’apport d’iode est nécessaire, surtout lorsqu’on habite entre 2 centrales nucléaires , j’ai tenté de m’en procurer en pharmacie; impossible à trouver, je vais voir ce qu’en dit cet ouvrage conseillé….
    Cordialement,
    Pascale

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  • Merci Florian !
    Tous vos articles sont très enrichissant, très instructifs.
    Je consomme 1/2 cuillère à otage d’algues crues ré hydratées dans la saumure de mes légumes lacto fermentés ( et c’est un marraige réussi algues/kimchi) et 5 gouttes de solution de Lugol 2% ( préparées par mon pharmacien ) par semaine.
    Est ce assez ? qu’en pensez vous ?
    d’avance merci
    Pierre
    avec mes meilleurs voeux à vous et vos lecteurs

    Répondre
  • Bonjour Florian,
    parler d’arnaques me parait exagéré. Y-a-t-il volonté délibérée de tromper ? Reprenons les une par une :
    – l’iodure ne se conserve pas bien. Oui, c’est vrai dans certaines conditions (humidité). Y a-t-il des alternatives ? Oui, l’iodate, plus stable, peut également être utilisé. Mais les paquets de sel de table ne mentionnent pas la forme chimique utilisée, iodure ou en iodate. Vous êtes vous renseigné avant de crier à l’arnaque ? Et s’il s’avère que c’est l’iodure qui est majoritairement utilisé, il y a peut-être de bonnes raisons…
    – l’iodure entre en compétition avec le chlorure. Oui. Mais le mettre dans la farine ne changera rien à l’affaire, sauf à manger du pain sans sel…
    – l’iodure aide la thiroïde mais pas les seins ou les ovaires. J’avoue mon incompétence, mais où est l’arnaque ? Connaissez-vous une alternative efficace qui aurait été délibérément écartée ?

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