Soja

Soja : vérités et mensonges

Vérité ou mensongeSuite à mes articles sur le soja, un naturopathe m’avait contacté et publié ce commentaire qui reprend quelques unes des allégations anti soja émanant de Sally Fallon et Mary Enig de la Weston A. Price Foundation (WAPF). Il m’a proposé d’analyser ce texte et dit qu’il publierait ma réponse sur son site.

D’après mes recherches, les dangers supposés du soja ont été pour la plupart largement surestimés et ont été présentés parfois de façon si sensationnelle qu’ils ont pu susciter de vives inquiétudes chez certaines personnes qui en consommaient.

Du moins en Occident, car cette polémique n’a absolument pas touché les Asiatiques qui en consomment en quantité quotidiennement depuis des milliers d’années.

Fermenté ou pas : le soja est-il toxique pour l’être humain ? C’est ce que nous allons voir ensemble, même si cette légumineuse semble loin d’avoir livré tous ses secrets à la science.

Avant de commencer, que personne ne se méprenne sur mon propos, il est parfaitement clair pour moi que chacun est libre de consommer et d’apprécier le soja ou non, ce n’est pas le sujet, je n’ai aucun lien avec les producteurs de soja, ni aucun intérêt à le promouvoir. Ma démarche, sincère, est celle d’un citoyen soucieux des questions de santé et de nutrition et qui s’informe.

Mon vœu est que chacun puisse se faire sa propre opinion sur le soja sur la foi d’informations fiables et non de ragots pseudo-scientifiques.

Pour ce faire, j’ai repris une à une les allégations citées dans le texte et j’ai fait les recherches nécessaires afin de vérifier si elles étaient fondées ou non… C’est ce travail qui m’a pris pas mal de temps, que je partage avec vous et que je vous propose de vérifier par vous-même.

Allégation  n° 1

D’après une étude publiée par le Lancet en 1997, le seul fait de boire 2 verres de lait de soja par jour est suffisant pour perturber le cycle menstruel des femmes.

En 1997, le Lancet a publié deux études en rapport avec ce sujet, l’une sur les phytoestrogènes et le cancer du sein, l’autre sur l’exposition aux phytoestrogènes des bébés nourris avec une formule infantile à base de soja

Aucune de ces deux études n’aborde le cycle menstruel des femmes, la première étude établit qu’une réduction substantielle du risque du cancer du sein est constatée chez les femmes ayant un apport élevé de phytoestrogènes, tandis que la seconde porte sur les formules infantiles à base de soja.

S’agit-il d’un mauvais copier-coller de la part des auteurs ? D’un manque de rigueur ? En tout cas, cela démarre mal et cela augure de la suite…

Les auteurs ont certainement voulu faire allusion à cette étude (Nagata et al., 1998, Journal of National Cancer Institute) où il a été constaté que les femmes japonaises qui ont consommé 400 ml de lait de soja sur une période couvrant trois cycles consécutifs, ont vu leur cycle allongé de deux jours (ce qui ne veut pas dire “perturbé”) ainsi que la diminution de leur concentration plasmatique d’œstrogènes d’un quart, ce que la WAPF se garde bien de préciser.

L’allongement du cycle menstruel n’est pas une “perturbation” et a pour effet au contraire de réduire l’imprégnation aux œstrogènes endogènes sur l’ensemble de la vie et par conséquent réduit potentiellement le risque de cancer du sein. Il eut été apprécié que la WAPF qui a lancé cette allégation poursuive son analyse correctement et honnêtement et précise cette nuance de taille.

Allégation n° 2

Le plasma des enfants nourris au lait maternisé à base de soja contient de 13.000 à 22.000 fois plus d’œstradiol (œstrogène ou hormone féminine) que le plasma des enfants nourris au lait de vache maternisé.

C’est bien entendu la concentration plasmatique en isoflavones (et non en oestradiol, heureusement…) qui serait 13.000 à 22.000 fois plus élevée chez les enfants nourris au lait maternisé à base de protéines de soja. Cette confusion dénote une certaine méconnaissance du sujet par ses auteurs.

Ce qu’il faut savoir au sujet des isoflavones du soja (génistéine, daidzéine, glycitéine), c’est :

  1. leur activité oestrogénique est 1.000 à 10.000 fois moins puissante que celle de l’oestradiol
  2. seuls 0 à 3% de ces isoflavones circulants sont sous forme biologique active
  3. les nourrissons qui consomment des préparations à base de soja ne les accumulent pas dans leur plasma.

Source : Article de A. Leung et A. Otley de la Société canadienne de pédiatrie : “Des inquiétudes au sujet de l’utilisation des préparations à base de soja pour l’alimentation des nourrissons” (février 2009).

Par ailleurs, selon une étude américaine conduite par Klein KO en 1998, la littérature scientifique ne fournit aucune preuve d’effets hormonaux chez l’être humain, qui soient induits par la consommation de formules à base de soja. La croissance des enfants est tout à fait normale. Aucune modification de l’âge de la puberté ni de problème de fécondité n’ont été rapportés chez les adultes ayant consommé enfants des formules à base de soja. En conséquence, les préparations pour nourrissons à base de soja demeurent une option nutritionnelle complète et sans danger pour la plupart des nourrissons.

Allégation n° 3

De nombreux végétaux comestibles contiennent des phytoestrogènes, mais leur concentration en hormone oestrogénique est dix mille fois moindre que dans le soja.

Cette phrase ne veut rien dire : aucun végétal ne contient d’ “hormone oestrogénique ». Il faut rappeler que de très nombreux végétaux contiennent des phytoestrogènes et en quantité : le houblon, le fenouil, le lin, la luzerne, le trèfle rouge et la réglisse (cf. rapport sur les phytoestrogènes de l’AFSSA, 2005) mais aussi la sauge, l’angélique, le fenugrec, etc. (page 5 de ce diaporama du Dr Laurent Chevalier).

A titre d’exemple, voici les teneurs en phytoestrogènes de différents végétaux :

Teneur phytoestrogènes

(source)

Allégation n° 4

Un bébé nourri exclusivement de lait de soja reçoit l’équivalent en oestrogènes (proportionnellement au poids de corps) d’au moins cinq pilules contraceptives par jour, ce qui entraîne une puberté précoce chez les filles.

Pour information, le soja ne contient pas d’oestrogènes mais des phytoestrogènes, cf. réponse à l’allégation n°2. Il s’agit de molécules qui ont une structure proche des oestrogènes, avec qui elles entrent en concurrence, en se fixant sur certains de leurs récepteurs. Les phytoestrogènes ont avec les oestrogènes tantôt un effet antagoniste, tantôt un effet agoniste. C’est en raison de ce rôle de régulateur hormonal qu’on les désigne sous le nom de phyto-SERM (Selective Estrogen Receptor Modulators).

Au 3e colloque “Un autre regard sur le cancer” du 29/09/2012 organisé par l’oncologue Jean-Loup Mouysset, le Pr. Vincent Castronovo a donné une conférence intitulée “Les phytoestrogènes dérivés du soja, ami ou ennemi des cancers hormono-dépendants : le vrai, le faux et le douteux !”.

Sa conclusion est la suivante : “la consommation du soja en tant qu’antagoniste réduit le risque de cancers hormono-dépendants grâce, notamment, à la génistéine, proche de l’oestradiol sur un plan chimique, et qui se fixe sur certains récepteurs à oestrogènes. Il existe à ce jour 2.313 publications dont aucune ne montre que le soja et les produits dérivés soient susceptibles de stimuler le développement du cancer.

En revanche, bon nombre d’études démontrent leurs effets positifs : réduction de 29% des risques de décès – notez que les chimiothérapies ont un potentiel de cet ordre – allant de 30 à 60% suivant les situations ; effet positif sur tous types de cancers ; 32% de risque de récidive en moins ; action bénéfique sur les effets secondaires des traitements ; leur consommation à partir de la puberté réduit de 60% le risque de cancer du sein. Mais il est impératif d’avoir une bonne flore intestinale pour rendre la génisteine active. En pratique, la consommation de soja – origine biologique- sous forme de lait de soja, tofu ou miso est recommandée au moins 3 fois par semaine. (source)

Allégation n° 5

Chez les garçons, le soja multiplie par cinq les risques d’anomalies du pénis, lorsque la mère a usé largement du soja pendant sa grossesse.

Quelles sont les références scientifiques établissant ce risque d’anomalie du pénis qui serait multiplié par cinq chez les enfants nés de mère ayant consommé largement du soja ?

Allégation n° 6

Le soja est fortement déconseillé pour les bébés. En cas d’allergie aux protéines du lait de vache, ne pas lui substituer du lait de soja : cette légumineuse fait partie des allergènes reconnus. Le soja est déconseillé aux enfants en général, surtout au-dessous de trois ans ; ensuite, on peut en proposer, ni trop, ni trop souvent.

Pour clore ce chapitre sur les nourrissons, on peut citer cette phrase extraite de l’article de société canadienne de pédiatrie : “l’expérience pratique révèle que les millions de nourrissons qui ont consommé ces produits depuis les années 1960 semblent avoir grandi et atteint une maturité normale.”

J’ai par ailleurs interrogé le Dr Eric Ménat, médecin-homéopathe spécialisé en nutrition, qui connaît bien le soja.

Question : Avez vous constaté des problèmes particuliers tels que puberté précoce ou féminisation des garçons, parmi les enfants que vous avez suivis et à qui vous aviez prescrit quand ils étaient bébés du lait infantile à base de soja ?

Dr Ménat : Non, absolument pas, mais l’expérience d’un seul médecin ne fait pas une preuve et encore moins une statistique fiable. Et surtout, lorsque je dois donner du soja à un bébé pour des raisons d’intolérance au lait de vache, j’essaye aussi de diversifier l’alimentation dès que possible pour éviter une alimentation exclusivement à base de soja.

Question : Combien d’enfants nourris au lait infantile à base de soja avez vous suivis ?

Dr Ménat : Entre 100 et 200 probablement.

Question : Selon les informations dont le corps médical dispose aujourd’hui, pensez vous que les produits à base de soja (jus, yaourts, tofu) puissent présenter un danger pour la sante humaine ?

Dr Ménat : Si vous posez la question comme cela, je répondrai non sans hésiter. il n’y a pas de “danger” pour la sante. Cela dit, il faut moduler la réponse car “sans danger” ne veut pas dire qu’il faut en consommer sans modération. Le soja n’est ni un bon ni un mauvais aliment. consommer un produit a base de soja par jour ne comporte aucun risque, même chez une personne ayant eu un cancer du sein. Pour moi, le principal problème réside dans le fait que le soja, en France, se trouve trop souvent dans des aliments “industriels” et dans des produits trop sucres ou comportant des additifs. Le tofu, 1 a 2 fois par semaine est sans souci. Si vous aimez le miso, consommez-en régulièrement. Un peu de lait de soja pour vos céréales est sans risque, mais je suggère de varier les laits végétaux et de ne pas utiliser exclusivement le soja. Attention par contre aux yaourts de soja qui contiennent parfois trop de sucre et des épaississants.

Le soja reste un légume sec et on connait des personnes qui ont des troubles intestinaux quand ils consomment du soja. on a décrit aussi une possible hypothyroïdie chez les forts consommateurs de soja. Reste la question éternelle de la présence d’”hormones” dans le soja. C’est une réalité chimique, mais en pratique quotidienne, cela a peu de conséquences quand on consomme du soja alimentaire sans excès. On est même à peu près sûr que les femmes qui consomment régulièrement du soja avant la ménopause font moins de cancers du sein.

On restera prudent sur les excès de soja chez les petits garçons, mais il faudrait boire ½ litre de lait et consommer 2 a 3 yaourts par jour pour que cela puisse avoir des conséquences sur la puberté.

Les xénoestrogènes de notre environnement comme les paraben, certains pesticides ou le bisphénol A font bien plus de dégâts que le soja sur l’état hormonal de nos concitoyens.

Le Dr Eric Ménat est l’auteur du “Dictionnaire pratique de la diététique” aux éditions Grancher et de “Bien manger pour bien grandir : l’alimentation de l’enfant de 0 à 12 ans” aux éditions Alpen. Lire aussi ce dossier de l’Association française de médecine orthomoléculaire : “Soja et Phytoestrogènes »

Allégation n° 7

Il est conseillé de manger du soja uniquement fermenté, si l’on souhaite en consommer un peu.

Quelle est l’explication permettant d’affirmer que seul le soja fermenté puisse être consommé ?

Voici ce qu’en pense le Dr Weill : “Je suis conscient de la paranoïa d’Internet sur le thème de soja et l’argument selon lequel seul le soja fermenté se devrait, par sécurité, d’être consommé. Ce n’est tout simplement pas vrai. Certaines des meilleures formes de soja telles l’edamame, le tofu et les noix de soja sont non fermentées et sont beaucoup plus susceptibles de vous aider que de vous nuire.”

Allégation n° 8

Le soja est aussi déconseillé aux femmes ayant eu des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein. En effet, chez les souris, les isoflavones peuvent favoriser le développement de tumeurs.

C’est bien là le problème, cette préconisation d’éviction du soja chez les femmes ayant eu un antécédent de cancer se fonde sur une étude chez les… souris ! En revanche, ce que l’on sait d’après une étude récente, c’est que le soja protège contre la récidive du cancer du sein (cf. 2e partie de cet article).

De même, selon le Centre de recherches contre le cancer Fred Hutchinson, il n’a jamais été démontré que le soja puisse causer le cancer chez l’Homme. Au contraire, les études sur le soja ont montré :

  • un effet protecteur du soja contre le cancer,
  • moins de récidives du cancer, ou
  • un effet neutre

Il n’y a jamais eu de corrélation directe entre le soja et le cancer, annoncer le contraire est de la désinformation !

Allégation n° 9

L’adulte pourra en consommer, sous forme fermentée de préférence, de temps à autre, et modérément, quelques fois par mois au maximum.

De quelles études tirez-vous cette recommandation nutritionnelle aussi vague qu’inapplicable ? Existe t-il d’ailleurs un aliment qu’il est recommandé de consommer de façon immodérée ? Même l’eau, à haute dose, peut tuer…

Allégation n° 10

Michel Dogna précise que, d’après certaines études, il semble que les personnes mangeant, ne fût-ce que deux ou trois fois par semaine, une portion normale de tofu, présentent un rétrécissement accéléré du cerveau joint à une diminution des fonctions cognitives.

Après quelques recherches, il s’avère que cette hallucinante histoire de rétrécissement du cerveau imputée au soja trouve sa source dans l’étude “Honolulu-Asia Aging Study », conduite par le Dr Lon R. White et publiée en 2000 dans le Journal of the American College of Nutrition. Cependant, la méthodologie de cette étude présente d’énormes faiblesses et a été amplement décriée et remise en cause, notamment en raison de l’exploitation erronée des données manquantes et de l’insuffisante prise en compte de facteurs de confusion. La revue a même dû publier une lettre “droit de réponse” dans laquelle des chercheurs de l’Université d’Hawaï et du Centre de recherches sur le cancer d’Hawaï ont exprimé leur doute quant à la valeur de cette étude, dont les résultats n’ont d’ailleurs jamais été depuis corroborés par une autre étude.

Par ailleurs, le Dr Lon R. White a lui même reconnu que des recommandations nutritionnelles sur la base de son étude étaient prématurées ou précipitées, ce qui ne veut pas dire non plus, selon lui, que les produits à base de soja puissent être consommés en grande quantité sans risque.

Allégation n° 11

D’autres études datant de 1986, auraient prouvé que l’ingestion régulière de soja peut mener à de sérieux problèmes neurologiques et entraîner des troubles émotionnels, allant de la mauvaise humeur à la dépression chronique ou permanente.

De quelles études s’agit-il ?

Allégation n° 12

Les Chinois et les Japonais utilisent surtout le soja comme condiment et non comme substitut des protéines animales. Un Français particulièrement friand de produits au soja en avalera davantage que la moyenne des Asiatiques. Les Japonais, les plus gros consommateurs du continent, ingèrent en moyenne 45 mg d’isoflavones par jour (oestrogène). C’est moins que la quantité que l’on trouve dans un seul steak végétal ou un bol de « tonyu » (lait de soja).

Le soja utilisé comme un condiment, c’est-à-dire comme la moutarde en France ? Encore de la désinformation. Selon cette source, les Japonais, qui au passage ne consommaient pas de viande avant l’occupation américaine, sont les plus gros consommateurs au monde de produits à base de soja (tofu, sauce soja, edamame, miso, natto). Ils en consomment en moyenne 24,3 kg par an, soit près de 500 g par semaine. Mangez-vous 500 g de moutarde par semaine ?

Par ailleurs, les Japonais consomment plutôt en moyenne 200 mg d’isoflavones par jour,  (Dr Michèle Serrand in « La nouvelle ménopause », extrait), voire 400 mg (Dr David Elia in « Tout sur les phytoestrogènes de soja »)

Les Japonais de l’île d’Okinawa détiennent le record mondial de longévité et avec une incidence moindre de déclin cognitif tel Alzheimer et consomment encore plus de soja que leurs concitoyens.

Une nouvelle fois, la WAPF est prise en flagrant délit de mensonge : dire que les Asiatiques consomment très peu de soja est de la désinformation.

Allégation n° 13

Les aliments modernes commercialisés à base de soja en dénaturent les protéines et augmentent le taux de carcinogènes.

Quelles les sources permettant de justifier ces allégations SVP ?

Allégation n° 14

Le soja est à consommer de préférence fermenté sous forme de : miso, tempeh, natto, shoyu (sauce soja), tamari. En effet la fermentation permet de détruire la quasi-totalité des toxiques du soja.

Idem allégation n° 7. La fermentation inactive les facteurs antinutritionnels présents naturellement dans le soja et les céréales tel l’acide phytique, qu’on ne peut pas à proprement parler de toxique.

Allégation n° 15

Eléments toxiques du soja :

• facteur d’agrégabilité plaquettaire ;

• facteur antithyroïdien, facteur anti-croissance ;

• facteur antri-trypsinogène (qui entrave la bonne digestion des protéines), toxique pour le pancréas et anti-croissance ;

• grande richesse en acide phytique inhibant l’absorption des minéraux et des oligo-éléments, en particulier le zinc ;

• action stéatogène (dépôts d’acide gras) au niveau hépatique.

Quelles sont les sources documentées venant étayer ces allégations ? Je vais essayer d’expliciter un peu.

– Les lectines ou hémagglutines sont des protéines largement répandues dans le règne végétal. Elles se lient avec des molécules contenant des glucides et ont la capacité d’agglutiner les globules rouges de diverses espèces animales. La lectine de soja est l’un des plus importants facteurs antinutritionnels thermolabiles (i.e. inactivés à la chaleur), après les inhibiteurs trypsiques.

Selon cette étude mexicaine, des chercheurs ont mesuré la teneur en lectine active dans plusieurs produits transformés à base  de soja. Les taux les plus élevés sont bien évidemment dans les graines de soja brutes. Les subsituts de viande à base de protéines de soja sont exempts de lectine active et de faibles taux d’activité ont été détectés dans le lait de soja et des produits de boulangerie.

– S’agissant du facteur antithyroïdien, le soja pourrait effectivement induire des effets goitrogènes sur la glande thyroïde mais seulement dans le cas (rarissime en France) d’une carence en iode. Ces choses sont connues depuis très longtemps, Maurice Pestel en parlait dans le “Bulletin de la Société des sciences vétérinaires de Lyon” en 1960 : “Il n’a pas été possible d’extraire du soja de substance goitrogène, mais il semble bien que le “goitre du soja” soit dû à une déficience en iode.”

– La trypsine est une enzyme pancréatique qui permet de digérer les protéines. Les inhibiteurs trypsiques de Künitz et de Bowman-Birk contenus dans le soja comme dans dans bien d’autres aliments dont la pomme de terre, le maïs doux, les crucifères, etc., ne jouent pas un rôle majeur en nutrition humaine, les enzymes humaines y étant très peu sensibles. L’incidence de ces facteurs antinutritionnels est d’autant plus minime que les produits à base de soja subissent en général un traitement thermique avant leur utilisation pour la consommation et que ce traitement inactive ces inhibiteurs à plus de 80%.

Il est vrai que des chercheurs ont constaté que les facteurs antitrypsiques du soja induisent à forte dose l’hypertrophie du pancréas chez le poulet et le rat mais aucune étude à ce jour ne l’a toutefois démontré chez l’Homme (source).

Selon d’autres études, citées par les “Cahiers de Nutrition et Diététique” (36, 2, 2001), des chercheurs (Anderson, Rackis et Wolf) ont même démontré que l’activité des inhibiteurs trypsiques des produits à base de soja était sans effet défavorable sur la croissance des rats.

Dans cette étude japonaise, des chercheurs rappellent que les facteurs antitrypsiques du soja sont associés à la protection contre le cancer chez les animaux, et que les produits à base de soja qu’ils ont analysés ne possèdent plus qu’entre 2,5% et 12,5% de facteurs antitrypsiques.

Enfin, l’un des inhibiteurs, celui de Bowman-Birk, dont il a déjà été démontré qu’il a des effets thérapeutiques dans les maladies inflammatoires et le cancer, aurait même, selon cette étude, une utilité dans le traitement de la sclérose en plaque.

– Au sujet de l’acide phytique, voici ce qu’en dit Claude Aubert dans “La nouvelle assiette, les céréales au menu”, éditions Terre Vivante :

« L’histoire de l’acide phytique vaut d’être contée… les expériences réalisées sur des animaux n’ont jamais pu mettre en évidence une quelconque déminéralisation. Mais il y a mieux : on sait maintenant que l’acide phytique est un précieux anti-oxydant, qui contribue à nous protéger contre le cancer et à abaisser le taux de cholestérol sanguin. Voici donc pleinement réhabilité ce constituant que l’on a longtemps cherché à éliminer. »

D’après le Dr Andrew Weil : « Il n’y a aucune donnée scientifique qui suggère que la consommation de soja entraîne une déficience en minéraux chez les êtres humains. » (source)

– En ce qui concerne la prétendue action stéatogène du soja, cette étude tend à prouver exactement le contraire de ce qui est allégué par la WAPF. Là encore, aucune étude scientifique n’a démontré le moindre effet sur la santé humaine.

Allégation n° 16

Il a été constaté chez de nombreux enfants nourris au lait de soja, une altération de la muqueuse intestinale avec dégradation des villosités, favorisant la maladie coeliaque (du côlon).

Quelles sont les sources ?

Allégation n° 17

Le soja et ses dérivés peuvent se trouver dans certaines margarines, dans certains bouillons végétaux, dans les concentrés de protéines végétales, etc.

Exact, et c’est peut-être le seul point avec lequel je suis en accord, des dérivés du soja tels les isolats se retrouvent une foultitude de produits industriels.

*
*          *

Ma conclusion

Le soja est depuis plus d’une décennie l’objet d’attaques complètement outrancières qui sont démontées une à une par la science. Beaucoup de personnes s’étaient détournées de cet aliment plurimillénaire pour d’obscures raisons qui ne tiennent plus la route.

La vérité commence enfin à émerger. Désormais, plusieurs auteurs reviennent en arrière, en témoigne le “rethinking soy”, l’exemple le plus frappant étant le revirement des cliniciens et des oncologues qui ne préconisent plus à leurs patientes atteintes du cancer du sein d’éviter le soja (ici et ).

Bien entendu, la culture intensive du soja OGM pour nourrir le bétail est une catastrophe écologique et sanitaire. Mais, cela n’empêche pas certains détracteurs du soja de consommer de la viande issue d’animaux qui ont été nourris avec du tourteau de soja, exclusivement OGM puisque d’importation. Cherchez l’erreur…

Le soja a toute sa place dans le cadre d’une alimentation diversifiée et équilibrée. En France, il est aisé de trouver des produits à base de soja bio sans OGM, cultivé en France, d’excellente qualité et délicieux : tofu ferme (qui existe en version lactofermenté), fumé ou non, tofu soyeux, pâtés végétaux lactofermentés, yaourts, “lait” de soja, etc.

La conclusion à laquelle j’arrive après lecture de centaines de pages d’études sur le soja est que, d’un point de vue nutrition et santé, aucune étude scientifique n’a prouvé la moindre toxicité de la consommation de soja sur l’homme. Au final, le soja présente bien plus d’avantages que d’inconvénients, qui peuvent survenir en cas de surconsommation. Rien d’établi scientifiquement ne permet de verser dans la paranoïa qu’internet contribue hélas à diffuser voire à amplifier, gardez votre discernement !

Avec des amis “naturo-blogueurs”, je vais bientôt découvrir et déguster le natto, un produit à base de soja très prisé au Japon, une sorte de fromage végétal, au goût assez “puissant” paraît-il… Le natto, qu’on peut aussi trouver de fabrication française, était déjà cité en 1875 dans les annales agronomiques du ministère français de l’agriculture et du commerce.

Cette aventure gastronomique fera l’objet d’un prochain billet.

Merci à Yves Tissier, auteur de “Etre végétarien, le bon choix ? », pour sa relecture attentive de cet article.

Pour aller plus loin, découvrez mon livre sur le soja !

Le soja

PS : voici tous les articles sur le soja publiés sur ce blog : https://naturo-passion.com/soja/

L’air de rien, ce blog est en train de devenir la base documentaire francophone la plus complète sur le soja.

64 réflexions sur “Soja : vérités et mensonges

  • Joli travail d’investigation hors guéguerre stérile et débordements hystériques. Et puisque je suis la première à commenter, chapeau bas à toi, quel talent journalistique !
    Ceci ne change rien au fait que je me refuse toujours à consommer du tofu, tellement je trouve ça dégueulasse ! Mais je ne l’interdis pas à mes patients, en quantité raisonnable et ponctuelle.
    Bon, ça sera difficile pour moi de devenir végétarienne avec tout ça. Néanmoins, je me prépare psychologiquement déjà à consommer des insectes, après le natto, que penses tu d’une petite fricassée de criquets ????
    claudisa

    Répondre
    • Merci Claudisa, j’y ai passé du temps sur cet article, et quelque chose me dit que ce n’est pas fini… Tu as raison de ne pas préconiser l’éviction totale comme le font certains naturo, ce n’est pas, à mon sens, un choix très rationnel, même si on a tout à fait le droit de ne pas aimer le soja !
      La première fois que j’ai mangé du tofu dans un resto japonais, je me suis dis : “il y a des gens qui mangent ça ???” et ce n’est qu’après plusieurs dégustations que j’ai commencé à l’apprécier, sans plus.
      Il est vrai qu’il est peu présent dans notre tradition culinaire française, mais on trouve désormais des recettes fabuleuses de chefs ou de passionnés de cuisine qui ont réussi à l’adapter à notre goût. Et là où j’ai vraiment adoré le tofu, c’est lorsque je me suis mis à le cuisiner moi-même ! Les enfants raffolent de mon gratin de tofu au beurre de cacahuètes.
      Mais bon, le soja ne se réduit pas au tofu… Et j’ai hâte de découvrir le natto ! Pour les insectes, je t’offre ma part volontiers !

      Répondre
  • Merci merci pour cet article fort bien détaillé. De temps en temps je mange du soja BIO bien sûr, lait, sojade, pas souvent le tofu car gustativement j’ai un peu de mal … Il y a aussi d’autres laits végétaux très intéressants, n’est il pas vrai qu’il est préférable de varier son alimentation? Je suis heureuse et rassurée de lire dans cette étude, que le soja consommé depuis fort longtemps par les asiatiques n’est pas néfaste pour nous occidentaux, j’avoue que j’avais des doutes que le soja mette notre santé en péril. J’apprécie tout le travail que vous faites pour nous informer au mieux.

    Répondre
  • Je suis très étonné d’entendre dire Claudisia que le Tofu c’est dégueulasse alors que celui que je consomme n’a aucun goût ! Et qu’il faut l’assaisonner pour lui donner du goût !
    Mais qu’a-t-elle donc consommé ?
    Merci Florian pour tes recherches je mets le lien vers ton Blog immédiatement sur le mien

    Répondre
    • gilles pouliot

      Tout à fait d’accord.
      De plus, personne n’a remarqué qu’après quelques minutes, une simple bouché nous enlève la faim. . .
      Son goût neutre nous permet de le combiner à n’importe quoi, mais son effet anti-faim est toujours présent.
      Bien entendu, il faut s’assurer de bien le mastiquer, ou même, le hacher, sinon, sa consistance très massive peut entrainer des problèmes digestifs.

      Répondre
  • Merci pour cette enquête minutieuse et complète.
    Le tofu n’a pas un bon goût en soi, mais il suffit de l’accommoder avec du curry, des oignons etc… bref de le cuisiner. Certains tofu sont déjà parfumés et bien agréables à déguster. il y a aussi le tofu soyeux qui remplace la crème fraîche dans des préparations de gratins, ou de clafoutis et c’est délicieux.
    Oui pour varier les laits végétaux il en existe de toute sorte.
    Cela fait quelque temps que j’ai supprimé le gluten de notre alimentation avec parfois des “dérapages” tant il est présent partout ; idem pour le lait de vache. Et je m’en porte mieux.
    Continuez à nous livrer vos enquêtes, ces articles sont passionnants. Merci encore.

    Répondre
    • En effet, chère Sandrine, le tofu en soi n’est que très peu consommé, ”as is”, en Asie, disons en Chine puisque que j’y réside, il fait partie intégrante de la diète ici, et je croit à l’evolution des métabolismes, donc ce qui est bon pour moi ne l’est pas necessairement pour mon voisin Chinois, il est donc à considéré que l tolerance à certain produits n’est pas universelle, mais plutôt locale. Je mange du tofu, je ne m’en sens pas plus mal, et surtout c’est une sorte de contrôle de poids pour moi. Bonne journée.

      Répondre
  • “L’air de rien, ce blog est en train de devenir la base documentaire francophone la plus complète sur le soja.”
    Bin, j’avoue que, effectivement…
    En un mot : BRAVO !
    Et merci…

    Répondre
  • Aucun commentaires si ce n’est un grand merci !

    Répondre
  • Voilà un beau travail d’enquête, félicitations. On n’imagine pas la charge de travail je pense. Merci pour ces précisions.

    Répondre
  • Merci Florian pour cet article très instructif et complet.
    J’aurai une question sur l’interaction avec la thyroïde que tu évoques.
    Quel composant du soja produit une inhibition et selon quel mécanisme? Dans quelles proportions? L’iode optimise la production des hormones thyroïdiennes. Est-ce parce que l’effet d’inhibition de la thyroïde est modéré que l’apport adéquat en iode règlerait le problème?
    De mon point de vue les états de carence en iode ne sont pas rarissimes en France. Les états de carences modérées en iode sont fréquents, par exemple chez les femmes enceintes qui devraient être systématiquement complémentées, comme je l’ai expliqué dans cet article :
    http://gestionsante.free.fr/folique_grossesse.htm#iode
    A l’inverse les algues marines consommées par les japonais leur donne des apports d’iode très élevés.
    Si tu as trouvé des infos là-dessus au cours de tes recherches, je serais intéressé d’en savoir plus.
    amitiés
    Jacques Valentin
    http://gestionsante.free.fr

    Répondre
    • Si j’avais dû détailler le volet thyroïde, il m’aurait fallu deux pages. Difficile donc d’être synthétique sans faire de raccourci, ce qui a été le cas ici et j’apporte donc les précisions suivantes.
      Sur la rare prévalence de la carence d’iode, voici ce que dit Wikipédia : “À l’origine, l’hypothyroïdie était due essentiellement à une carence en iode. Depuis l’ajout de l’iode dans le sel de table, cette cause est devenue rare dans les pays industrialisés (mais reste fréquente dans les pays en voie de développement).”
      Sur le lien soja-thyroïde, le rapport de l’ANSES sur les phytoestrogènes cité dans l’article dit ceci :
      Page 159 : “La peroxydase thyroïdienne (TPO) est une enzyme de la synthèse des hormones thyroïdiennes qui catalyse l’oydation des iodures en radical iode I permettant l’idination des tyrosines en tri-iodothyronines (T3) et thyroxine (T4). In vitro, les phytoestrogènes peuvent exercer un effet inhibiteur sur la TPO et ainsi réduire la production d’hormones thyroïdiennes. Ainsi la génistéine, la daidzéine et la biochanine, par une analogie structurale avec les hormones thyroïdiennes inhibent in vitro l’activité TPO (Divi 1996 et 1997).
      Cependant en présence d’iodure cet effet inhibiteur disparaît. Les conséquences de cet effet seront analysées au chapitre phyto-estrogènes et fonction thyroïdienne chez l’homme.
      Page 184 :
      ■ “Les effets des isoflavones sur le développement d’un goitre ont été suggérés mais non démontrés chez l’adulte.”
      ■ “Le principal risque de la consommation d’isoflavones pourrait être d’augmenter les besoins en hormones thyroïdiennes chez les patients hypothyroïdiens substitués ou freinés par thyroxine, comme cela a été documenté chez l’enfant (voir chapitre phyto-estrogènes et nourrissons).”
      Aussi, voici les recommandations de l’ANSES (page 184) :
      ■ “Il est recommandé de prévenir les médecins que la consommation de protéines de soja ou de phytoestrogènes peut augmenter les besoins de substitution en hormones thyroïdiennes chez les patients hypothyroïdiens.”
      ■ “Bien que les concentrations d’isoflavones libres chez l’enfant ou l’adulte n’atteignent probablement pas des valeurs délétères pour la fonction thyroïdienne, un supplément d’iode devrait être recommandé chez les femmes enceintes consommant des phyto-estrogènes.”
      En résumé :
      ■ L’impact du soja sur la fonction thyroïdienne est nul en cas d’apport d’iode correct. Si cet apport est insuffisant, l’apport de soja peut ralentir la synthèse de l’hormone thyroïdienne.
      ■ Vigilance chez les personnes carencées en iode ou sous médication thyroïdienne ou chez les femmes enceintes qui consomment des compléments alimentaires à base de phytoestrogènes (ce qui est rarement le cas).

      Répondre
      • On sait depuis longtemps que les choux et autres crucifères sont goitrogènes. L’ANSES a-t-elle émis un avertissement aux médecins concernant les femmes enceintes qui consomment beaucoup de choux ? Wikipedia en anglais, article «Goitrogen», cite: le manioc, le chou, le soja et autres aliments contenant de la génistéine (dont le café), les pignons de pin, les arachides, les graines de lin, le millet, les fraises, les poires, les pêches, les épinards, les pousses de bambou, les patates douces, tous les crucifères dont les radis et la moutarde. A-t-on vu l’ANSES lancer des avertissements concernant les femmes enceintes qui consomment trop de fraises, de cacahuètes, de poires, d’épinards et de radis ? On a comme l’impression d’un deux-poids deux-mesures…
        Ou peut-être que le soja est beaucoup beaucoup plus goitrogène que ces autres aliments ?
        Il faut cependant admettre qu’il y a un réel problème dans ce domaine concernant le soja. En fait, en France, il y a peu de carences en iode ; il y a même risque de pléthore. Ceci non tant en raison du sel iodé que de la supplémentation artificielle du lait de vache en iode (cf. Pierre Valeix, «La prophylaxie de la déficience en iode en France: quelle alternative au sel iodé domestique», http://www.jabd.fr/opencms/export/sites/jand/data/documents/Valeix.pdf). Comme l’ANSES tient absolument à ce qu’on boive du lait de vache, on ne supplémente pas en iode le lait de soja, et donc les personnes qui consomment le soja à la place du lait de vache risquent une carence en iode. C’est dans le contexte de cette carence artificielle, résultant d’une volonté politique, que le caractère goitrogène propre du soja peut (peut-être) devenir significatif.
        En somme, si le soja peut avoir un effet goitrogène, ce n’est pas le soja qui est en cause, mais la politique des pouvoirs publics français.
        David

        Répondre
        • Bonjour,
          Incroyable ! Je suis un homme à qui on a enlevé la thyroïde en 2005 à cause d’un goître (H=9cm L=9cm l=9cm).
          … Alors que je mangeais en quantité … heu … astronomique! … du chou, arachides, radis, des pêches, pignons de pin, fraises et surtout la moutarde …
          J’aurais peut-être pu éviter l’ablation totale … qui m’oblige aujourd’hui à prendre du calcium à hautes doses avec vitamine D … ce qui doucement fiche en l’air mes reins !!!
          J’enrage !!!
          Merci pour cet article génial !!!
          Patrice

          Répondre
      • Merci pour ces précisions Florian. Le sujet est passionnant et mérite d’être creusé. A titre personnel, j’aimerais en savoir plus sur l’histoire de la découverte de la thyroïdite de Hashimoto.
        Amitiés.
        Laurent

        Répondre
      • Dans l’hypothyoridie,il n’y pas seule ment carence en iode. Il y a aussi hashimoto, maladie auto immuune. anticorps qui attaque ma thyroïde.
        que pensez du soja ds tel cas.
        Merci

        Répondre
  • de san nicolas jb

    Très bel article qui je l’avoue me remonte le moral quant à la consommation de produits à base de soja lesquels ont été mis à l’index depuis quelques années.
    En tant que végan, ces informations très précieuses me rassurent et me donnent de nouveau envie de déguster du soja sous toutes ses formes.
    Cordialement,
    jb

    Répondre
  • Merci pour cet article instructif.
    Vous dites n’avoir «aucun lien avec les producteurs de soja, ni aucun intérêt à le promouvoir». Il est bon de noter que ce sont plutôt les Weston A. Price et autres «anti-soja» que l’on devrait soupçonner de collusion avec les producteurs de soja, vu que ceux-ci gagnent beaucoup plus en vendant du soja pour l’élevage qu’ils ne le feraient si tout le monde cessait de manger les animaux et mangeait le soja directement.
    David

    Répondre
  • Bravo pour ce travail d’investigation colossal.
    Tu signes là un talentueux article de JOURNALISTE scientifique.
    On peut être pour ou contre le Soja, la documentation que tu exposes mérite le plus grand respect.
    Une remarque cependant, combien de personnes qui lisent ton bel article sont elles capables d’en comprendre tous les “vocables “scientifiques ?
    Le problème soulevé dans ce genre d’argumentaire nous amène à Pierre Dac et au biglotron, une explication qui échappe au sens commun, et qui se réduit à dire que tu as tort ou raison sans comprendre.
    Pour finir voici une appréciation NATURELLE. Dans la Nature il n’y a ni bien ni mal! Donc ceux qui jettent l’anathème ou l’interdit sur ceci ou cela devraient s’en inspirer. Cet avis rejoint ta conclusion.
    Il me semble aussi opportun de signaler que pour parler de Santé, et argumenter ce sujet, il serait utile que savoir comment fonctionne le corps humain chimiquement avec Calcium/ Soufre / Manganèse…
    Trois éléments qui se trouvent en bonne proportions dans le Soja…
    Sans cette lecture fonctionnelle les avis des uns et des autres se réduisent à une prise de parti sommaire, en discours de perroquet…
    En l’occurrence pour ton article, le fond et la forme sont solides.
    Cœurdialement

    Répondre
  • Bonjour,
    Votre article et vos recherches sont très intéressantes. Merci d’y avoir passé du temps. L’on m’avait parlé qu’il fallait faire attention au soja. Je suis d’ailleurs surprise que l’on nourrisse des bébés avec ce type de lait végétal, alors qu’il existe des mamans qui les nourrissent au sein, ce qui est bien meilleur. Ceci dit, mon naturopathe tolère le tamari, mais m’a déconseillé le tofu ou autre dérivé du soja. Par contre, il m’a préconisée de manger des haricots mungo en tant que graines germées. J’ai donc cessé toute alimentation à base de soja fermenté. Et je me passe très bien de protéine animale. 🙂

    Répondre
  • Bonjour,
    Bravo pour cet article très complet et bien documenté. En fin de compte, la modération reste de mise, et si l’on peut se passer complètement de Soja, une consommation modérée semble acceptable, même si nous ne somme pas des asiatiques qui sont eux habitués à le consommer!
    Bien cordialement

    Répondre
    • Je pense que nous sommes tous d’accord sur le fait que la modération vaut pour tous les aliments, non ? Et il me semble qu’il y a bien d’autres aliments dont on peut se passer complètement.
      En ce qui concerne l’habitude des Asiatiques à consommer du soja, nos ancêtres ne connaissaient ni tomate, ni pomme de terre, qui n’ont été introduites et consommées en France qu’au XVIIIe siècle, et notre organisme s’y est pourtant parfaitement habitué en quelques générations.
      Décidément, je ne comprends toujours pas pourquoi certains naturopathes préconisent l’éviction totale du soja sans symptome particulier (cf. commentaire de Fleur).
      En tout cas, merci à tous pour vos contributions d’excellente qualité !
      Florian

      Répondre
  • Ca fait beaucoup d’allegation! On dit qu’il n’y a pas de fumée sans feu….. Je me demande quel est l’interet des détracteurs du Soja? Est ce que les groupes laitiers animals y sont pour quelques choses? Inversement, qui a interet à défendre le Soja?

    Répondre
  • Dr Poinsignon

    Bravo pour ce travail. Une française sur dix est victime d’un cancer du sein, une seule japonaise sur quatre vingt …. est atteinte de la même maladie. Ceux qui prétendent que c’est génétique ne comprennent rien à la nutrigénétique.

    Répondre
    • Bonjour,
      Je ne pense pas que le soja puisse enrayer les cancers du sein. Je pense que pour cette maladie, c’est plutôt dû aux mammographies… car seule, la palpation peut signaler une anomalie dans cette partie du corps. Tout comme les soutien-gorges à armatures qui, étant métalliques, laissent passer les ondes électromagnétiques néfastes pour le corps.
      @ Christelle,
      Pour répondre à votre dernière question : je dirai que la firme Monsanto aurait intérêt à défendre ses mauvaises plantations…
      Vous savez tous qu’il existe de la farine de soja. Mais savez vous que cette farine est désormais incorporée à la farine de blé pour faire du pain ? N’hésitez pas à questionner vos boulangers quant à la farine utilisée. Vous pourriez être surpris(es).

      Répondre
  • Merci pour ce brillant travail qui apporte beaucoup de clarté. En ce qui me concerne, je fais actuellement de l’hypothyroïdie et on m’a préscrit du iode. D’après ce que vous avez dit, pour moi ce serait mieux de ne pas consommer du soja?

    Répondre
  • Bonjour
    j’ai lu avec attention votre article. Je prendrai le temps de vous répondre. Le soja semble aujourd’hui faire l’objet d’une polémique “pour ou contre” à laquelle je ne souhaite pas m’associer. Je ne souhaite pas avoir un discours tranché et catégorique mais mesuré en fonction de l’expérience et de la science.
    A ce jour, je continue à faire des recherches sur ce produit et bien que je pense que sa consommation de temps à autres ne présente pas de danger, j’encourage selon mon ressentit, à une grande modération dans l’usage de ce produit surtout pour les femmes enceintes et les très jeunes enfants. Je suis convaincu qu’il y a parmi les personnes favorables et non favorables à la consommations du soja, des gens sincères et de bonne foi. Et en même temps je convaincu qu’il y a dans les deux camps des “pro et des anti soja” des personnes “intéressées” pour des raisons de bisness qui pratiquent avec brio l’art de la manipulation scientifique.
    Je suis tout à fait d’accord pour le débat que vous avez suscité par vos articles car cela permettra aux lecteurs d’avoir des “sons de cloches” différents, qui contribueront peut être à les aider à se faire une opinion personnelle.

    Répondre
    • Comme il a été dit dans l’article, personne ne parle de modération pour les autres aliments.
      Lait de vache ? viande ? poissons ? Végétaux OGM ? Pas de problème.
      Gavez-en vos enfants et encouragez les femmes enceintes à en consommer.
      Si possible 2 fois par jour selon le PNNS Français.
      Parce que ces aliments sont très sains et sans danger…

      Répondre
      • Les plantes GM n’ont pas vraiment de raison d’être plus dangereuses que les autres.

        Répondre
  • C’est vrai que le soja est aussi diabolisé que le lait de vache : nous ne sommes pas des herbivores pour nous nourrir de soja versus nous ne sommes pas des veaux pour nous nourrir de lait de vache !
    L’outrance semble être une caractéristique des extrêmistes de chaque lobby.
    Il n’y a pas de bon ou de mauvais aliment, il n’y a que des excès et des déséquilibres. Chaque individu, selon ses gênes, son environnement, sa flore digestive et son âge trouvera son équilibre nutritionnel d’une manière ou d’une autre dans la diversité des aliments, sans sectarisme.

    Répondre
    • “nous ne sommes pas des herbivores pour nous nourrir de soja”…
      Sauf que, le soja étant plutôt un haricot qu’une herbe, vu que nous sommes des “frugivores” (= qui mangent des fruits et des légumes), le soja est plus adapté aux humains que le lait des veaux.
      😉

      Répondre
      • Tout à fait d’accord nous sommes des frugivores.
        Je vous recommande de lire “Alimentation, Santé, Médecine le grand malentendu” du docteur Félix Affoyon.
        Grand chamboulement dans nos pratiques alimentaires et grandes explications sur certaines maladies.
        A lire

        Répondre
      • Line Poirier

        Ici, en Amérique du Nord, le soya est à la saveur de “Monsanto” … il est infesté de “Roundup” !!! … et surtout pour le blé.
        Mangeons bio et si possible, bio locale. Si, naturellement les produits biologiques le sont vraiment !

        Répondre
  • Un immense merci pour cet article fabuleusement bien documenté. Un seul regret de ne pas vous avoir lu plus tôt. Voilà qui remet bien des choses en place

    Répondre
  • Mike HELENA

    Je mange en moyenne 600gr de tofu (en pavés de 100gr) + 2 litres de lait de soja par semaine et je vais parfaitement bien. Je digère bien, je dors bien, je me sent bien. Je fais du sport et je n’ai aucun problème à recupérer, pas de perte musculaire, pas de prise de poids. Ca fait 3 ans que ca roule ainsi pour moi et je ne suis pas asiatique. J’adore le tofu, je l’engloutis avec plaisir meme sans accompagnement. Je lui ajoute un filet d’huile d’olive en général. Il est l’un des principaux aliments constituants mon alimentation et je compte bien l’y garder.
    Merci pour cet article très complet et révélateur, vous avez réalisé un travail fantastique.

    Répondre
  • La plupart des études ayant été faites sur du soja issu de l’agriculture chimique il est normal de trouver tout ces dérapages ! ! !
    Il serait intéressant de faire aujourd’hui ces même études avec le blé d’aujourd’hui !
    Le TOFU et les dérivés du Soja BIO de la filière Française exempt de produits chimiques ne peuvent pas avoir les même impacts sur le corps que des produits industriels issus de soja “élevé” à coup d’engrais et de pesticides et “façonnés” avec des ajouts chimiques et conservateurs divers …
    Alors BIO …OUI et avec raison
    Pas BIO … JAMAIS
    Amitiés.

    Répondre
    • Mais oui et c est tout à fait ça le problème! Comment faire une étude objective sur un produit qui n est pas “pur” à la base? Dans ces cas la on peut dire que les fraises sont cancérigènes et perturbatrices endocriniennes, si on fait une étude sur des fraises conventionnelles. a l inverse, on nous dit que pour etre en bonne santé il faut manger du poisson au moins 2 fois par semaine, l idée est bonne mais quand on sais que le thon est un des poissons les plus consommés par les français et que c est l un des plus riches en métaux lourds, on pourrait plutôt faire des etudes pour mettre en relation la consommation de poisson et les maladies neuro dégénératives…
      A mon avis tout est question d angl, d ojectivite et d intérêts ..
      En tout cas merci pour cet article formidablement étayé, je suis une grande condommatrice de soja, et actuellement enceinte je me pose des questions, me force a freiner la consommation de soja par “principe de précaution”. Mais parfois je me dis que le principe de précaution chez les femmes enceintes est un grand fourre tout et qu’il peut engendrer stress, paranoïa voire meme carences, alors que a coté de ca aucun médecin ou manuel de grossesse ne stipule le principe de précaution de manger bio, par exemple. Imaginez vous que la gynéco m à recommandé d eviter la consommation de crudités.. alors oui les crudités mal lavées et conventionnelles surement, mais attention a ce que l on dit, ne pas faire de raccourcis..comme je disais, tout est question d angle et d bjectivité

      Répondre
  • ça fait plaisir de voir un article aussi bien fichu avec toutes les sources.
    Il y a beau avoir beaucoup de texte, ce n’est pas un problème quand c’est clair, net et précis. On a envie de lire jusqu’au bout.

    Répondre
  • gentiana hélix

    Je trouve rassurant que des gens sérieux prennent position, avec pour seul but l’objectivité et la réflexion!
    Merci!

    Répondre
  • Merci beaucoup pour cet article riche et intéressant. Je consomme actuellement deux fois par semaine du tofu ou des saucisses de soja, il me semble que c’est convenable. Par ailleurs, mais pas dans le même bol alimentaire, j’apprécie le lait de chèvre et ses dérivés. Les légumineuses et le lait d’amande, les céréales complètes additionnées d’algues kombu pour la cuisson, permettent aussi de bien satisfaire les besoins en protéines (et fer pour les lentilles). Oeufs bio, aussi, quatre par semaine. Je rejoins donc ceux qui prônent la variété alimentaire, végétarienne ou mixte.

    Répondre
  • Allégation n° 16
    Il a été constaté chez de nombreux enfants nourris au lait de soja, une altération de la muqueuse intestinale avec dégradation des villosités, favorisant la maladie coeliaque (du côlon).
    Quelles sont les sources ?
    Juste un petit témoignage
    Lorsque j’ai changé mon alimentation, j’ai consommé beaucoup de soja notamment sous forme de tofu, au final j’ai eu pas mal de problèmes digestifs, pour les personnes comme moi fragilisées au niveau de la digestion le soja ne me semble pas indiqué même si par ailleurs il peut avoir des qualités.

    Répondre
    • Il y aura certes toujours des cas particuliers comme on peut en trouver avec tout aliment, mais on ne peut pas en faire une généralité, d’autant plus que les études montrent que les enfants nourris avec des préparation à base de protéines de soja ont eu un développement tout à fait similaire à ceux allaités ou nourris avec des préparations à base de protéines de lait de vache.
      La consommation de soja non fermenté (ex : soja) est associée à un risque réduit de cancer de l’estomac : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25639758.

      Répondre
  • Il est toujours intéressant d’avoir plusieurs sons de cloches , merçi pour ces investigations , je pense en toute objectivité qu’au bénéfice du doute il faudrait consommer du soja seulement de façon modérée c’est à dire qqs fois par mois ou régulièrement mais en petites quantités ( ex 10cl de lait de soja par jour ou un yaourt ou du tofu une fois par semaine etc…) Ne pas se priver si on l’aime mais en attendant la confirmation des études scientifiques , appliquons le principe de précaution , c’est plus sage .

    Répondre
    • Que demander de plus ? Les études scientifiques sont là les unes après les autres indiquant que la consommation de soja est saine et bénéfique à bien des égards. Votre recommandation de n’en consommer quelques fois par mois est complètement infondée et non soutenue par la moindre étude.

      Répondre
    • Et en attendant je bois quoi moi à la place du lait de vache vu que je suis intolérante au lactose ? Qu’on me réponde pas du lait de chèvre ou de brebis, je déteste ça.
      Moi je dirais simplement que si ce que tu manges te convient et que tu écoutes ton corps (en tant qu’intolérante, on finit par écouter son corps et savoir ce qu’il faut ou faut pas manger !) mange ce qui te fait plaisir.
      Je bois du soja tous les jours, du tofu 4 fois par semaine et je vais très bien. Même bien mieux qu’avant !
      Donne moi un yaourt au lait de vache et une entrecôte et tu es sûre que je finis aux toilettes malade comme un chien !

      Répondre
  • Nolf Claudine

    bonjour
    j’ai remplacé les yaourts et laitages au lait de vache par des spécialités au soja; j’ai du poids à perdre , du ventre ;
    d’un autre côté , j’ai un traitement à vie pour mon hypothyroïdie , du lévothyrox 2;
    Ma question : est ce que le soja peu m’aider dans ma démarche de perdre du poids sans toutefois avoir un effet négatif sur mon hypothyroïdie ?
    merci de votre réponse

    Répondre
    • Le soja est une option judicieuse à intégrer dans votre alimentation quotidienne. Il possède un léger effet hypolipidémiant. Il est établi scientifiquement que le soja n’interfère pas sur la fonction thyroïdienne tant que vous avez un apport en iode qui couvre vos besoins. Consommez des produits à base de soja en dehors des prises de Levothyrox. Restez à l’écoute de votre corps.

      Répondre
  • Bonjour,
    Bravo et merci pour l’article. Cependant, concernant le type de soja consommé par les asiatiques, vous dites, je cite: “les Japonais, qui au passage ne consommaient pas de viande avant l’occupation américaine, sont les plus gros consommateurs au monde de produits à base de soja (tofu, sauce soja, edamame, miso, natto)”. Selon ce que j’en comprends, toutes ces préparations sont faites avec du soja fermenté ou caillé (sauf peut-être l’edamame?).
    Or, les détracteurs du soja pointent justement cela: les asiatiques ne mangeraient que des formes transformées du soja, de manière “traditionelle” qui permettrait de supprimer les éléments de la fève potentiellement préjudiciable à notre santé. Et ce ne serait pas le cas pour le lait, les yahourts, et même le tofu “moderne”. A part le docteur Weill que vous citez, et qui se contente d’affirmer, je n’ai trouvé aucun élément (ici et dans d’autres articles) qui permette d’évaluer la crédibilité de ces arguments.
    Je désespère de trouver des arguments convaincants sur l’innocuité du soja NON fermenté/caillé. Personnellement, je suis prête à prendre le risque (et je le prends!), mais mon ado de fils est en train de devenir végétalien, et je voudrais éviter de lui faire faire de mauvais choix.
    Si vous avez des pistes, suis preneuse! Merci!

    Répondre
    • Bonjour, merci pour votre commentaire. Les Asiatiques consomment le soja à la fois sous forme fermentée et sous forme non fermentée. Le tofu est fabriqué à partir de lait de soja qui est caillé, par exemple, avec du nigari (chlorure de magnésium). Aucune fermentation n’intervient dans le processus de fabrication du tofu.

      Répondre
  • bonjour,
    futur naturopathe, j’aimerai te poser une question:
    est il vrai que le lait de soja est riche en galactose (lactose+glucose) = sous sa forme non fermenté? Aurait-il du coup, les même effets que le lait de vache (indigestion, fragilisation intestinale, réaction allergène?)
    J’avais cette notion dans mes cours.
    Je me questionne du coup sur les yaourt de soja et les crèmes: puisqu’ils ont été fermenté, sont ils totalement digestes? Ou un peu mieux (comme les yaourt au lait de vache finalement) Moi je les conseillerai plutot avec parcimonie que comme une habitude de tous les jours !
    Merci beaucoup de ton article en tout cas ! J’attends ta réponse 🙂

    Répondre
    • Le soja et ses dérivés ne contiennent pas de lactose !
      NB : c’est le lactose qui est composé de galactose et de glucose (c’est un di-holoside).

      Répondre
  • Elisabeth MARTIN

    Rectifications de mon commentaire précédent :
    eh bien, nous sommes loin d’être sortis de l’auberge !!!
    Tout d’abord, merci pour cet article qui vient adoucir sensiblement les propos alarmistes !
    Personnellement, j’adore le soja — protéines dans les sauces bolognaises ou les légumes farcis, cubes de tofu, avec une préférence pour le lacto fermenté, dans les sautés de légumes, miso ou sauce de soja dans les vinaigrettes de salades, yaourts et béchamels au lait de soja —, mais je crois que j’en consommais trop — tous les jours et souvent plusieurs fois par jour, comme un yaourt de soja au petit déjeuner, du miso dans la vinaigrette de la salade et un plat contenant du tofu le midi — je viens ici porter mon témoignage. Au fil du temps, j’étais devenue extrêmement fatigable au point d’avoir besoin de dormir au moins deux heures tous les après-midis. Dès que j’ai lu un article alarmiste sur la consommation de soja, je me suis demandé si ceci n’impliquait pas cela et ai complètement cessé d’en consommer sous quelque forme que ce soit. Effectivement, ma fatigue s’est estompée…
    Bref, le fait que les asiatiques en consomment depuis « toujours » sans problème particulier ne signifie pas que nous pouvons en faire autant, nos flores intestinales étant sûrement totalement différemment équilibrées et constituées car nous n’avons pas eu, depuis « toujours » le même type d’alimentation !
    Ceci étant, je crois qu’il serait un manque absolu de sagesse de vouloir contrôler au microgramme tout ce que nous devons/pouvons ingurgiter quotidiennement, d’autant moins que, si nous pouvons déduire des généralités comme « l’usage du tabac est la première cause de mortalité en France », il n’en demeure pas moins que nous sommes tous des individus, donc des êtres uniques avec notre génétique propre et que ce qui vaut pour l’un ne vaut pas forcément pour l’autre.
    En conséquence, je pense que manger un peu de tout en variant tous les jours ne peut que nous mettre à l’abri de n’importe quelle surconsommation d’un aliment en particulier et, au contraire, nous faire bénéficier de la plus grande variété possible de nutriments.
    J’ai donc recommencé à consommer du soja avec joie, mais moins souvent et pour l’instant, ça a l’air de bien se passer !

    Répondre
  • Merci pour cet article très bien écrit qui répond à bien des questionnements.
    Pour ma part je répondrais à l’allégation n° 5 “Chez les garçons, le soja multiplie par cinq les risques d’anomalies du pénis, lorsque la mère a usé largement du soja pendant sa grossesse.”
    Mon fils a 5 ans et son pénis va très bien, merci lol

    Répondre
  • Merci beaucoup pour ces informations heureusement que vous êtes là et que ne nous ferait pas croire certains pour que nous restions leur vache à lait ?

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *