Phytothérapie

Le premier congrès des herboristes – Interview d’Augustin de Livois

Congrès des herboristesA l’initiative de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle (IPSN), s’est tenu à Paris, dans une magnifique salle de la Fondation Biermans-Lapôtre, le premier congrès des herboristes en France. A cette occasion, j’ai interviewé Augustin de Livois, président de l’IPSN.

Bonjour Augustin de Livois, pouvez vous nous dire qui vous êtes et comment vous est venue l’idée de ce premier congrès des herboristes en France, avec quels objectifs ?
Bonjour Florian. Je suis le fondateur de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle (IPSN). L’IPSN est une association basée en Belgique dont le but est de défendre les médecines naturelles, le patient et la liberté thérapeutique. Nous défendons aussi les thérapeutes, les professionnels de santé et notamment ceux qui, malgré leur compétence et leurs bons résultats, se font attaquer parce qu’ils préfèrent la santé de leurs patients plutôt que de suivre l’orthodoxie officielle.
Dans ce contexte, l’idée de défendre les herboristes est venue naturellement. Dès la création de l’IPSN et le lancement de la pétition qui nous a fait connaître (contre la directive THMPD sur les remèdes traditionnels à base de plantes), nous avons décidé de nous battre pour défendre la phytothérapie et l’herboristerie, qui restent cependant deux combats différents.
En France le principal problème pour l’herboristerie vient de la non reconnaissance du métier dans certains pays de l’UE. Le diplôme d’herboriste a été supprimé en 1941. Les nombreuses pétitions de citoyens ou de professionnels ont toujours été refusées par les Gouvernements successifs. Et évidemment, ce refus s’est accompagné d’une répression administrative ou judiciaire de ceux qui tentent de continuer à vendre des plantes et des tisanes.
Mais une chose a changé. Le grand public soutient aujourd’hui massivement les herboristes. Notre pétition avait été signée par 1,4 millions de personnes ! Avaaz en avait lancé une, signée par 800 000 personnes !
Il y a donc une attente forte. Et il est temps que les institutionnels y répondent. Pour nous la question était de savoir quelle stratégie il fallait adopter. Au fil des rencontres avec Michel Pierre (Herboristerie du Palais Royal, Patrice de Bonneval (Ecole Lyonnaise de Plantes Médicinales) et Jean François Astier (Natura Mundi), l’idée nous est venue d’essayer de rassembler tous ceux qui se battent pour les plantes et l’herboristerie.
Et le meilleur moyen de réunir tout le monde, c’est de créer des projets, des actions communes. L’idée du Congrès des Herboristes est venue de là. L’objectif était simple : rassembler et montrer que l’on existe.
C’est fait. Maintenant il faut aller au front ! C’est-à-dire interpeller les pouvoirs publics !
Quelle est la législation actuelle concernant le métier d’herboriste en France et en Europe ? Le métier est-il encadré ? Quelles sont les difficultés rencontrées par les herboristes aujourd’hui ?
Il existe de multiples législations de l’activité de vente de plantes en France et en Europe. En revanche, le métier n’étant pas reconnu en France, il n’est pas encadré en tant que tel. Personne ne peut se dire herboriste. En revanche, un pharmacien peut vendre des plantes médicinales (ce qu’il ne fait pas le plus souvent).  Ces plantes appartiennent au monopole pharmaceutique et sont régies par la législation sur les médicaments.
Il est aussi possible de vendre des plantes dites « libérées » du monopole de la pharmacie. Dans ce cas la législation applicable est celle de l’alimentation et des compléments alimentaires. N’importe qui a le droit de le faire mais peu de gens en ont la compétence.
C’est du reste la raison pour laquelle, il existe un risque pour les consommateurs. Le seul moyen de limiter le risque n’est pas d’interdire l’activité mais de s’assurer qu’elle soit portée par des gens compétents, c’est-à-dire, diplômés. En Belgique, le Gouvernement l’a bien compris. Le diplôme existe depuis 1998.
Savons nous combien d’herboristes exercent à ce jour et avec quel diplôme ils peuvent légalement exercer ? Quelles sont leurs attentes vis-à-vis des autorités françaises et européennes ? Le métier est-il en voie de disparition ?
Il n’y a pas, en France, plus d’une centaine d’herboristes, ce qui est normal, tout le monde ne peut pas être kamikaze ou résistant ! Globalement, on peut dire qu’il y a un vide juridique. L’Union européenne a distingué deux grands ensembles législatifs dans le domaine de la santé : l’alimentation et les médicaments.
L’herboristerie est un peu à la frontière entre les deux. Sans compter que ce qui compte pour les herboristes, c’est la tradition : le fait que les remèdes proposés existent depuis des siècles et que ce savoir est passé de génération en génération. Parmi ces remèdes certains sont considérés par l’UE comme des médicaments, d’autres comme des aliments ou des compléments alimentaires. S’y retrouver est très compliqué pour un herboriste !
Au Royaume Uni, où il existe un statut des herboristes, ils sont plusieurs milliers à exercer. Le métier n’est donc pas en voie de disparition. Il est juste interdit. Si l’on réintroduisait le diplôme d’herboriste, on verrait de nombreuses boutiques fleurir. Cela dit, il ne faut pas se leurrer non plus. C’est un métier difficile qui requiert des compétences variées, techniques et précises et dont les conditions d’exercice sont peu évidentes (législation, traçabilité, besoin d’espace, conditions d’hygiène etc.). En outre, il existe un marché pour l’herboristerie mais c’est un marché de niche. Tout le monde ne souhaite pas se soigner avec des tisanes et des plantes ! Mais en France, on pourrait facilement avoir plusieurs centaines d’herboristeries. Et pourquoi un ou deux milliers ?
Quelles sont les avancées qu’ont permis ce premier congrès ? 
Ce sont les rencontres entre personnes qui ont permis ce congrès. J’en profite pour remercie Jean François Astier, Patrice de Bonneval et Michel Pierre et tous les orateurs qui sont venus. C’est eux qui ont fait le congrès. Les bénévoles ont eu un rôle important à jouer aussi.
Quel sera le thème du prochain congrès et quelles vont être vos actions d’ici là ?
Le prochain congrès sera sûrement sur la sécurité des consommateurs mais c’est quelque chose dont nous devons encore discuter entre nous.
La prochaine conférence de l’IPSN sera à Lyon sur le cholestérol et l’ostéoporose avec Michel de Lorgeril et Thierry Souccar.
Lien : http://ipsn.eu/programmes/ipsn_a5_prog-cholesterol-osteoporose_web.pdf
Ensuite nous devrions mener une campagne sur la maladie de Lyme d’ici quelques semaines.
Merci Augustin de Livois, bon courage pour la suite des opérations.
Propos recueillis par Florian KAPLAR.
Pour aller plus loin :
=> le compte-rendu complet du congrès sur le site de l’ISPN : http://ipsn.eu/actualites/ch-ce-qui-sest-passe/
=> un mot de jean-François Astier sur le site de Natura Mundi, co-organisateur  : http://www.naturamundi.com/congres-des-herboristes
=> les autres organisateurs : Herboristerie du Palais Royal à Paris, Ecole lyonnaise de plantes médicinales et des savoirs naturels.

Nepure.fr

8 réflexions sur “Le premier congrès des herboristes – Interview d’Augustin de Livois

  • Vous n’avez aucun conseil concernant le diabète, la plus belle arnaque médicale, qui rend tous les malades ” esclaves de leur maladie “, mais surtout esclaves pour la vie par Les LABORATOIRES ! Or jusqu’à présent ceux ci aidés de l’Etat, nous détruisent, ainsi que la médecine, ayant commencé par l’herboristerie il y a fort longtemps ! Dans une indifférence totale, on en voit le bilan ( sans compter ce qu’on ne voit pas, avec la complicité active de nos ” médecins ” !!! )

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  • Je vous remercie des vos efforts pour avoir tenu un tel congrès, la médiatisation de l’heboristerie peut aider dans le processus de reconnaissance . Bien que j’ai 58 ans c’est un métier que j’aurais bien exercé et appris, depuis 35 ans je me soigne naturellement .
    Bravo, continuez !
    Pascal

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    • Bonjour Pascal et merci pour ce commentaire, aidez nous à continuer en soutenant l’IPSN.

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  • Bravo pour tenter de sauver ce qui peut l’être de la connaissance des plantes pour la santé et bravo à ceux qui en France, brave l’interdit.
    Mention spéciale à Patrice de Bonneval, à Lyon…
    Cependant il est peut-être aussi temps d’ouvrir d’autres perspectives du savoir. Exemple ci-dessus Bernard cite le diabète…
    En 2013 on devrait comprendre pourquoi les diabétiques deviennent aveugles (http://ab-litho-veritas.blogspot.fr/2012/08/pourquoi-les-diabetiques-deviennent-ils.html) mais personne n’en fait cas…
    Le diabète est un désordre de calcium…il est uniquement connu comme un problème d’hormone, pour faire VENDRE l’hormone en question.
    La plupart des maladies aussi d’ailleurs, mais qui connaît le rôle du Calcium dans le corps en dehors des os. Qui sait ou qui explique par exemple que le Calcium est l’élément qui oxygène le cerveau et toutes les glandes endocrines qui ne sont pas de tissu rouge (hémoglobine et fer)… mais tissu BLANC (Sachant que le calcium n’est pas blanc, c’est un métal)…
    Bref qui dans tous ceux qui s’intéressent au plantes et à leurs vertus publiera l’analyse chimique des éléments qu’elles contiennent et qui sont les VRAIS acteurs de la santé (pas les hormones, enzymes ou vitamines que l’on nous place avat les éléments vitaux Soufre, Manganèse, calcium, Sodium etc…)
    Sans un travail de fond en chimie naturelle, l’herboristerie sera bientôt condamnée malgré les efforts héroïques de gens comme Patrice…
    Le blog ab-litho-veritas. blogspot.com est une ouverture dans ce sens pour que la chimie redevienne NATURELLE au service de la VIE.
    Les SAVOIRS évoqués dans ce blog, sont destinés à tous les thérapeutes qui envisagent la santé avec un autre regard, une vraie alternative.
    Pour arrêter la chimie industrielle le meilleur moyen est de la déposséder de son pouvoir en partageant la connaissance d’une CHIMIE NATURELLE SIMPLE qui s’illustre dans les plantes et dans le VIVANT.

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    • OH mais NON, si vous êtes diabétique… c’est de VOTRE faute car
      vous mangez mal, ou vous buvez de trop….d’alcool ! Le diabétologue trouvant que j’avais trop de triglycérides m’a sommé de ” boire moins ” ! Je lui ai dit qu’à 23 ans, je ne buvais que de l’eau, mais il a fallu que je me fâche 3 fois de suite en 1 an pour qu’il accepte ma remarque me disant = ” je ne savais pas….vous aviez les mêmes arguments qu’un alcoolique ” !! // D’autre part, puisque vous mangez mal, demandez leur comment et quoi manger ! Ils n’en savent rien et vous envoient chez la nutritioniste…
      Depuis 1 an, je suis sur le Net et cette maladie m’appartient ! J’ai imposé, avec preuves, de modifier mes insulines….qu’il a accepté !
      Mais tant de contraintes depuis 40 ans, de souffrances…Je vais suivre Ph Perrot Minnot, car je crois en ce qu’il dit ! SES propos sont vrais, seul le FRIC compte en médecine…
      Je souhaiterais savoir COMMENT prendre et Où trouver ce Magnésium pour guérir de cette maladie satanique. L’humanité est en danger depuis 50 ans, alors que la UE interdit toutes ” publicités ” sur les bienfaits des plantes…On croit rêver, le Monde est FOU !!
      MERCI pour vos réponses et conseils ! cordialement

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  • reveillez vous,tout ces vaccins,medicaments qui paralysent ou rend aveugle,planete en danger.mon ami a eu la scklerose en plaque apres etre vaccinee,elle a ete soignee par la grande inventrice souiki djamila qui detient la plus grande invention du monde par son efficacite,localiser la maladie et guerir,son produit est naturel,efficace

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  • Bonjour ou passé le diplôme dans le midi de la France avez vous des adresses omologue

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