Deux nouvelles études viennent confirmer les bienfaits du soja contre le cancer
Alors que le soja fait l’objet depuis le début des années 2000 de campagnes de diabolisation complètement irrationnelles, deux nouvelles études, qui s’ajoutent à celles précédemment citées dans les deux premiers articles de ce blog consacrés au soja, ici et là, démontrent de façon étonnante les bienfaits de cette plante dans la prévention du cancer de la prostate et de la récidive du cancer du sein.
1- Le soja combiné à la tomate préviendrait le cancer de la prostate
Selon les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’Université de l’Illinois aux Etats-Unis et publiée dans la revue Cancer Prevention Research [1], la tomate et le soja ont prouvé leur efficacité dans la prévention du cancer de la prostate.
Sur des souris génétiquement modifiées pour développer un cancer virulent de la prostate, les scientifiques ont constaté que seules 45% des souris nourries avec des tomates et du soja ont développé un cancer contre 61% de celles nourries uniquement et 66% de celles nourries uniquement de soja. 100% des souris n’ayant été nourries ni de tomates ni de soja ont développé la maladie.
Selon John Erdman, professeur de nutrition à l’Université de l’Illinois, consommer simultanément tomate et soja a significativement réduit l’incidence du cancer de la prostate. Les isoflavones et la génistéine du soja ainsi que le lycopène des tomates apparaissent donc comme un moyen naturel de réduire l’incidence du cancer de la prostate qui est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les hommes.
L’étude recommande aux hommes de 55 ans s’inquiétant pour leur prostate de consommer 3 à 4 portions de produits à base de tomate par semaine, et 1 à 2 portions quotidiennes d’aliments à base de soja.
Ces résultats renforcent encore la recommandation de consommer, pour de nombreux bénéfices sur la santé, une grande variété de fruits et légumes entiers.
NB : il est important toutefois de signaler que l’extrapolation de résultats obtenus sur des rongeurs à l’humain reste critiquable compte tenu la grande différence de métabolisme entre les deux espèces. On peut ainsi rappeler l’étude du chercheur américain KD Setchell, qui en 2011 a mesuré des taux de génistéine (une molécule du soja) chez la souris jusqu’à 150 fois supérieur à ceux mesurés chez l’homme (source : http://www.naturalmedicinejournal.com/article_content.asp?edition=1§ion=2&article=377).
2- Le soja est utile pour prévenir la récidive du cancer du sein
Une étude publiée le 13 mai 2013 dans le Journal Oncology [2], démontre l’impact positif du soja sur le risque de cancer du sein, notamment en raison de la forte teneur du soja en isaflavones. Les isoflavones, dont j’ai parlé dans les précédents articles sur le soja cités ci-dessus, sont classées à la fois comme phytoestrogènes et comme récepteurs des œstrogènes (régulateurs).
Le constat selon lequel la génistéine, l’une des isoflavones contenues dans le soja, stimulerait la croissance des tumeurs mammaires chez des souris avait conduit jusque là de nombreux oncologues à conseiller à leurs patientes d’éviter le soja et les produits à base de soja.
Cependant, les données cliniques actuelles indiquent clairement que l’exposition aux isoflavones n’a que peu d’effet sur les marqueurs de risque du cancer du sein.
En outre, une analyse groupée portant sur 9.514 patientes ayant survécu à un cancer du sein a montré qu’un apport élevé en isoflavones était associé à une réduction de 25% de récidive du cancer du sein durant la période moyenne de suivi de 7,4 années.
Compte tenu des données cliniques et épidémiologiques récentes, les auteurs estiment que les oncologues devraient revoir leur position et permettre à nouveau la consommation de produits à base de graines de soja entières pour leurs patientes.
NB : à toutes fins utiles, il convient de préciser pour ceux que les mots “isoflavones” ou “phyto-oestrogènes” effraient que si le soja détient la plus grande concentration en isoflavones, il n’en demeure pas moins que la majeure partie des apports en isoflavones proviennent d’aliments autres que le soja.
Ainsi, aux États-Unis, 45% des isoflavones consommées proviennent des fèves et des pois, 25% du thé et du café, 10% des noix, et 5% des céréales, soit un total de 85% (source : http://www.naturalmedicinejournal.com/article_content.asp?edition=1§ion=2&article=377).
SOURCES :
[1] Cancer Prevention Research Online April 16 doi: 10.1158/1940-6207.CAPR-12-0443
[2] http://www.cancernetwork.com/breast-cancer/content/article/10165/2141945
POUR ALLER PLUS LOIN :
Synthèse bibliographique sur les effets de la génistéine sur le cancer de la prostate : https://etudes.univ-rennes1.fr/digitalAssets/38/38428_Kerjean_genisteine.pdf
… Oui ces études montre que l’absorption de soja réduit le cancer. Et qu’en est-il des maladies nerveuses (parkinson, Alzheimer…) Le soja contient beaucoup de glutamate, un peptide qui est aussi un neuro transmetteur que le cerveau gère précautionneusement. De fait le glutamate peut passer la barrière méningée, surtout quand elle est rendu poreuse par des infections (grippe…) ou inflammations chroniques (allergies..) voir l’abus de téléphone portable. Trop de glutamate dans le sang entraîne la passage vers le cerveau et .. la mort des neurones (cf Baylock Health and nutrition secrets Health press 2006).. Donc moins ce cancer certes, et plus d’ Alzheimer ?
Je continue la grande modération en ce qui concerne manger du soja !
Désolé de vous contredire, mais les protéines de soja ne contiennent pas de “glutamate”, mais de l’acide glutamique, c’est-à-dire un acide aminé, et ce au même titre que toutes les autres protéines, y compris celles constitutives de votre propre organisme…
En outre, les fromages (parmesan notamment) contiennent du glutamante, en quantité plus importante que la SAUCE de soja, un aliment fermenté, mais curieusement, le livre que vous citez n’accuse pas le parmesan de favoriser la maladie de Parkinson…
En outre, vois noterez la contradiction des les détracteurs du soja qui ne jurent que par les aliments à base de soja fermenté, vous incitant ainsi à consommer de la sauce soja, seul “aliment” (condiment…) contenant du glutamate…
Le seul moyen d’éviter l’exposition à l’acide glutamique est de proscrire toute source de protéines de votre alimentation. Mais très honnêtement, je vous le déconseille fortement…
Le plus dur cependant sera d’empêcher votre organisme de synthétiser l’acide glutamique, indispensable au fonctionnement du cerveau (neurotransmetteur).
Le livre que vous citez n’a en outre aucune valeur en science, où, je vous le rappelle, seule les études “peer reviewed” sont recevables.
Et à ce jour, aucune d’entre elles n’a relié la consommation de (protéines de) soja à un risque accru de Parkinson.
En revanche, d’autres études (scientifiques…) suggèrent que les flavonoïdes (génistine, etc.) que l’on trouve dans les végétaux en général et dans le soja en particulier, pourraient prévenir de la maladie de Parkinson.
http://www.cell.com/trends/pharmacological-sciences/abstract/S0165-6147%2812%2900143-5
Maintenant, si vous ne souhaitez pas consommer de soja, je n’ai ni le pouvoir ni surtout la volonté de vous l’imposer, je ne peux que le déplorer pour vous, mais cela relève in fine de votre liberté.
Bonjour Hervé et merci pour ces précisions importantes. La croyance en de supposés méfaits du soja a encore, hélas, de beaux jours devant elle.
Comme disait Francis BACON : “Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !”.
Bonjour,
je partage votre façon de voir. Le soja non germé ni fermenté est loin d’être recommandable. Perso, du tofu ou autre lait ou crème de soja me coupent en deux et mon rein unique se rebelle. Plus le fait que pour faire pousser le soja, la demande en eau est – j’ose écrire – monstrueuse. De pus, la majeure partie du soja est ogm !!!
Nicole Sarah Kretchmann
Bonjour Nicole et bienvenue sur ce blog.
Pour ma part, je ne consomme que des produits à base de soja bio non OGM produit en France.
Attention quand vous parlez de “soja non germé”, il ne s’agit pas du véritable soja, mais du haricot mungo.
Florian
Le soja traditionnellement en Chine et Vietnam notamment est consommé sous forme de tofou et de lait de soja.
Exemple parmi d’autres, ce document de 1935 extrait des Annales de médecine et de pharmacie coloniales:
“Dans les cultures vivrières qui, en dehors du riz, contribuent à l’alimentation des Extrême-Orientaux, l’une des plus importantes est sans contexte celle du soja, plante dont la graine constitue une véritable panacée dans tout l’Est de l’Asie.”
« Par empirisme, les Extrême-Orientaux connaissent les qualités nutritives du lait de soja savent qu’il peut dans une certaine mesure remplacer la viande. En Chine et au Japon le lait de soja est connu depuis les temps les plus reculés. Les Japonais de le font rentrer dans une foule de mets et surtout de desserts. Les Chinois considèrent le lait de soja comme un « aliment d’été ». Ils en améliorent la saveur par addition de condiments et de certaines herbes aromatiques. Les Annamites en sont également très friands surtout pendant la saison chaude. Chaque matin, dans la ville de Hanoï, on voir circuler des marchands de lait de soja qu’ils vendant à raison de 0 fr. 10 environ le litre. Il est consommé tel que, sucré ou non, ou encore cuit avec du riz. On en fait aussi des potages pour les enfants ou les malades. »
Monnier, Émile. Les préparations à base de graines de soja, dans l’alimentation des annamites. Annales de médecine et de pharmacie coloniales. Tome Trente-troisième. Paris, Imprimerie Nationale. 1935. Page 42.
Bonjour Sylvie et bienvenue sur ce blog.
Vous semblez laisser entendre que le soja pourrait induire la maladie d’Alzheimer, or c’est tout le contraire : le soja protègerait de l’Alzheimer.
Deux études à ce sujet :
1/ Selon un article du Quotidien du Médecin du 04/04/2001 qui cite une étude, le soja est bénéfique dans la prévention de la maladie d’Alzheimer.
Extrait :
2/ Et cette 2e étude, que j’avais citée dans mon premier article sur le soja (que je vous invite à lire) : http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0963996910002620.
Depuis 2000, beaucoup de personnes ont été induites en erreur sur le soja en raison de ragots colportés et jamais démontrés.
Bonjour,
pour les études scientifiques, pensons à la thalidomide…
Je suis végétarienne depuis 1980, mange des oeufs de poules élevées en bio et sans coq.
J’ai 75 ans et je puis vous assurer que sans chair animale, sans produits laitiers, je tiens et prends la route pour transmettre le message que l’Amour est LA RÉPONSE.
le soja je pense est valable comme anti cholesterol??? vrai? faux?
Bonjour Pierre et bienvenue sur ce blog.
Le soja, comme l’ensemble des végétaux, ne contient pas de cholestérol. Donc si vous incluez les aliments à base de soja dans une alimentation variée et équilibrée, à dominante végétarienne, vous réduirez vos apports alimentaires en cholestérol.
Selon deux études publiées en 1995 et en 2001, les protéines du soja (à l’inverse des protéines animales) auraient des vertus hypocholestéromiantes : une consommation quotidienne de 25 g de protéines de soja (soit 250 g de tofu ou 715 ml de lait de soja) permettrait de réduire de façon significative le cholestérol sanguin (soit ).
Sachez toutefois que l’implication du cholestérol dans les maladies cardiovascualaires est sujette à caution (cf. travaux du Dr de Lorgeril).
Bonjour.
J’ai écris dernièrement à propos du soja un article qui apparait un peu contradictoire et c’est pour cela que différentes personnes m’ont interpellées à propos de votre article. Je ne souhaite surtout pas entrer dans une polémique POUR OU CONTRE LE SOJA mais simplement échangé si vous le souhaité sur le sujet en faisant référence à des études scientifiques et l’expériences de différentes personnes à propos du soja.
VOICI LE TEXTE QUE J AVAIS PUBLIE SUR LE SOJA
D’après une étude publiée par le Lancet en 1997, le seul fait de boire 2 verres de lait de soja par jour est suffisant pour perturber le cycle menstruel des femmes.
Le plasma des enfants nourris au lait maternisé à base de soja contient de 13000 à 22000 fois plus d’œstradiol (œstrogène ou hormone féminine) que le plasma des enfants nourris au lait de vache maternisé (Sally Fallon, 3ème symposium international sur le soja). De nombreux végétaux comestibles contiennent des phytoestrogènes, mais leur concentration en hormone ostrogénique est dix mille fois moindre que dans le soja.
D’autre part, on a estimé qu’un bébé nourri exclusivement de lait de soja reçoit l’équivalent en oestrogènes (proportionnellement au poids de corps) d’au moins cinq pilules contraceptives par jour, ce qui entraîne une puberté précoce chez les filles. Chez les garçons le soja multiplie par cinq les risques d’anomalies du pénis, lorsque la mère a usé largement du soja pendant sa grossesse. Il est conseillé de manger du soja uniquement fermenté, si l’on souhaite en consommer un peu.
Le soja est fortement déconseillé pour les bébés. En cas d’allergie aux protéines du lait de vache, ne pas lui substituer du lait de soja : cette légumineuse fait partie des allergènes reconnus. Le soja est déconseillé aux enfants en général, surtout au-dessous de trois ans ; ensuite, on peut en proposer, ni trop, ni trop souvent. Le soja est aussi déconseillé aux femmes ayant eu des antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein. En effet, chez les souris, les isoflavones peuvent favoriser le développement de tumeurs.
L’adulte pourra en consommer, sous forme fermentée de préférence, de temps à autre, et modérément, quelques fois par mois au maximum. Michel Dogna précise que, d’après certaines études, il semble que les personnes mangeant, ne fût-ce que deux ou trois fois par semaine, une portion normale de tofu, présentent un rétrécissement accéléré du cerveau joint à une diminution des fonctions cognitives. D’autres études datant de 1986, auraient prouvé que l’ingestion régulière de soja peut mener à de sérieux problèmes neurologiques et entraîner des troubles émotionnels, allant de la mauvaise humeur à la dépression chronique ou permanente.
Les Chinois et les Japonais utilisent surtout le soja comme condiment et non comme substitut des protéines animales. Un Français particulièrement friand de produits au soja en avalera davantage que la moyenne des Asiatiques. Les Japonais, les plus gros consommateurs du continent, ingèrent en moyenne 45 mg d’isoflavones par jour (oestrogène). C’est moins que la quantité que l’on trouve dans un seul steak végétal ou un bol de « tonyu ». Les aliments modernes commercialisés à base de soja en dénaturent les protéines et augmentent le taux de carcinogènes. Le soja est à consommer de préférence fermenté sous forme de : miso, tempeh, natto, shoyu, tamari. En effet la fermentation permet de détruire la quasi-totalité des toxiques du soja.
La consommation de soja cuit, pour varier les menus, devra rester très modérée et occasionnelle. Selon le docteur Claude Hughes, le soja s’est doté de certains moyens pour lutter contre ses prédateurs naturels. Il constitue ainsi un contraceptif oral puissant, chargé de nombreuses toxines, ce qui fait que les prédateurs qui en mangent diminuent en nombre et en taille.
Eléments toxiques du soja :
• facteur d’agrégabilité plaquettaire ;
• facteur antithyroïdien, facteur anti-croissance ;
• facteur antri-trypsinogène (qui entrave la bonne digestion des protéines), toxique pour le pancréas et anti-croissance ;
• grande richesse en acide phytique inhibant l’absorption des minéraux et des oligo-éléments, en particulier le zinc ;
• action stéatogène (dépôts d’acide gras) au niveau hépatique.
Il a été constaté chez de nombreux enfants nourris au lait de soja, une altération de la muqueuse intestinale avec dégradation des villosités, favorisant la maladie coeliaque (du côlon). Le soja et ses dérivés peuvent se trouver dans certaines margarines, dans certains bouillons végétaux, dans les concentrés de protéines végétales, etc. Les isoflavones (précurseurs des oestrogènes) sont très faiblement dosés dans l’huile de soja. Mais cette dernière n’est pas conseillée en raison de la dureté de sa graine qui favorise même en expression dite à froid, une température de sortie de la presse relativement élevée, autour de 80°C.
Eric Darche.
http://www.ericdarche.com
http://www.carevox.fr/nutrition-regimes/article/la-consommation-de-soja-est-elle
Bonjour Eric,
Puisque vous avez décidé de recopier ici un article de votre blog pour, dites-vous, nourrir la réflexion sur le soja, sans toutefois vous donner la peine de confirmer ou infirmer les résultats des études présentées sur ce blog, je vais tenter de répondre sereinement, point par point, et vous montrer que votre texte, apparemment fortement inspiré de Claude Traks, comprend de très nombreuses approximations, erreurs, ou allégations sensationnelles (“manger deux ou trois portions de tofu par semaine provoque un rétrécissement du cerveau” !).
J’espère que vous accepterez de votre côté de publier cette réponse de la même façon que j’ai accepté en toute transparence de publier votre “commentaire”.
Florian
Bonjour,
Je consomme du tamari sauce soja chaQue jours. Y a t il un risque sur le terme ?
merci pour votre site ,d’une façon générale..
a propos de soja, une chose est un peu confuse quand on parle de grammage
dont on ne sait pas trop s’il s’agit de protéine,de soja grain sec ,de produits dérivé,ou les trois dans le désordre.
ce qui fait qu’il est difficile d’évaluer sa propre consommation.
Ainsi que le confirme Catherine Benetau-Pelissero de l’INSERM, le soja alimentaire ne pose AUCUN souci pour la santé !